En guise de hors-d'œuvre
Les vérités sont cruelles
• On n’est jamais aussi bien desservi que par soi-même.
• Ce qui est intime est toujours douteux. Parfois visqueux.
• Les convictions ne restent jamais longtemps intimes.
• La volonté d’arriver ne saurait décemment se manifester qu’à l’arrivée.
• Toute certitude est calamiteuse.
• Vieux maux ? En rire !
• Créer, c’est un peu s’embaumer soi-même, in vivo.
• Qui trop embrasse fait ce qu’il peut.
Approchez, approchez, n’ayez crainte ! Découvrez et savourez ces petites phrases, ces paragraphes, ces aphorismes que nous propose Jean-Michel Esperet. Comme il se doit, vous froncerez parfois les sourcils ; souvent vous esquisserez un sourire ou, pourquoi pas, un franc éclat de rire. Vous n’échapperez pas à quelques agacements ; chaque invité est libre de formuler ses désaccords.
À tout aphorisme, on peut généralement et tout aussi brillamment opposer son contraire. En somme, il tient du jeu plus que de la quête d’un sens ou d’une vérité. Rien d’étonnant donc s’il débouche si souvent sur le rire ou au moins le sourire. Autant que le rire selon Bergson, l’aphorisme, aussi définitif et profond qu’il feigne d’être, est le signe de notre incompréhension.
L’auteur insiste, ce n’est ni un plaidoyer ni un réquisitoire. S’il y a une intention, elle est plutôt dans la couleur donnée au propos et dans le ciselage des mots choisis pour le tenir. De la dérision, du désabusement iconoclaste, de l’humour décapant. Et l’espoir de divertir le lecteur.
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